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Créer son entreprise de jardinier paysagiste en 7 étapes

Vous rêvez de créer votre entreprise de paysage, mais vous ignorez la marche à suivre. Devenir jardinier paysagiste requiert beaucoup de volonté, mais aussi quelques connaissances. Du business plan à la facturation de vos clients, en passant par les formalités juridiques et les coûts de ce nouveau départ, voici les principales démarches détaillées pour créer gratuitement votre entreprise en ligne et obtenir des aides pour votre entreprise.

7-etapes-creer-entreprise-paysage

Les compétences attendues chez un jardinier paysagiste
Choisir le statut juridique de son entreprise
Procéder aux formalités de déclaration d'entreprise
Réussir son business plan
Les coûts à la création de votre entreprise de paysagiste
Cibler les aides et subventions pour lancer votre entreprise de paysagiste
Sans apport, pas de création d'entreprise ?

1. Les compétences attendues chez un jardinier paysagiste

Le métier de jardinier paysagiste, qui s’exerce par tous les temps, réclame de la polyvalence. Votre connaissance des végétaux, vos capacités de gestion et d’organisation, tout comme votre aptitude à prendre des initiatives et vos qualités relationnelles seront aussi très sollicitées.

Protecteur de l’environnement et artisan de la biodiversité, vous y trouverez aussi du sens à votre engagement professionnel.

Suivre une formation : pas obligatoire mais fortement recommandé

S’il est possible de créer son entreprise de paysagiste sans diplôme, de l’expérience et une formation sont des gages de réussite. Si vous ne disposez pas d’une formation initiale, en continu ou par alternance, il est possible d’apprendre à tout âge, même dans le paysage. Il existe des formations pour adulte. Votre chambre de commerce et d’industrie (CCI) propose également des stages dédiés à la création d’une entreprise.

Des passages obligés pour certaines activités

Certaines activités sont soumises à des obligations, comme l’élagage qui nécessite une formation ou encore l’application de produits phytopharmaceutiques qui implique un agrément d’entreprise et des certificats individuels Certiphyto.

2. Choisir le statut juridique de son entreprise

Le choix du statut juridique de votre entreprise dépend de vos objectifs et de vos contraintes. Comment décider ? En définissant vos critères juridiques (vous lancez-vous seul ou à plusieurs ?), fiscaux (quelle taille pour votre entreprise ?), sociaux (votre couverture sociale…) et de gestion (séparation du patrimoine privé de l’entreprise…), vous parviendrez à la formule gagnante.

Les 3 formes juridiques les mieux adaptées à l’activité de paysagiste professionnel :

  1. L’entreprise individuelle (ou entreprise en nom propre) : pour ceux qui se lancent seuls.
  2. L’EURL (Entreprise à responsabilité limitée unipersonnelle) : un seul associé ; ce statut assure une meilleure protection contre les risques économiques, son cadre est plus contraignant que le premier.
  3. La SARL (Société à responsabilité limitée) : au minimum deux associés ; avec des formalités de fonctionnement rigoureuses, qui nécessitent un conseil extérieur. Le gérant ne doit pas détenir plus de 50 % du capital pour être salarié.

Le régime d’imposition d’une entreprise de paysage dépend de sa forme juridique et du chiffre d’affaires réalisé.

3. Procéder aux formalités de déclaration d’entreprise

Pour vos formalités administratives, sociales et fiscales, que votre activité soit  agricole (avec des travaux de création, restauration et entretien des parcs et jardins comprenant de la maçonnerie paysagère) ou commerciale (avec des prestations de services pour entretien de parcs et de jardins, vente de graines, poteries, engrais, taille des arbres), il faut vous rapprocher de la Chambre d’agriculture de votre département puis du Centre de formalités des entreprises (CFE) de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI). C’est à cette étape que vous obtiendrez notamment votre registre du commerce et des sociétés (RCS), vos identifiants Siret et Siren et votre numéro de TVA.

Un entrepreneur du paysage relève du régime agricole, il dépend de la Mutualité sociale agricole (MSA). L’entrepreneur doit souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle. Ouvrir un compte bancaire spécial pour votre entreprise est préférable pour les entreprises individuelles, obligatoire pour les sociétés.

Pour devenir jardinier ou paysagiste indépendant, vous pouvez opter pour le statut d’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur), à condition toutefois d'exercer une activité multi-services ou de services à la personne. Autrement dit, vous devez être attentif à ne pas limiter votre activité à celle du jardinage. Pour ce faire, vous devez :

  • déclarer entre autres "services aux personnes jardinage et petit bricolage", sur les plateformes dédiées (URSSAF…),
  • exercer une activité multi-services.

Vous pouvez recourir au CESU (chèque emploi service universel) pour facturer les prestations de jardinage. Vous relevez alors de la Sécurité sociale.

4. Réussir son business plan

Réaliser votre étude de marché 

Une étude de marché permet d’étudier la viabilité d’un projet de création d’entreprise. Il s’agit d’abord d’identifier vos concurrents potentiels, et de juger de la pertinence de votre zone géographique d’activité. Il vous faut aussi bien cibler votre clientèle en recherchant notamment les travaux de construction ou d’aménagement dans votre secteur.

Établir votre business plan 

Ce document de plusieurs pages constitue votre précieux sésame dans la recherche de partenaires ou financeurs. Si l’étape paraît fastidieuse, c’est le moment pour vous de concrétiser votre rêve sur le papier. Outre une présentation de vos compétences, expériences et ressources, ainsi que de votre projet, le business plan doit rassembler les objectifs de votre entreprise et les moyens engagés ou à prévoir pour les réaliser. Devront au moins y figurer, la description de vos futures prestations, votre clientèle potentielle, vos tarifs, votre mode de facturation, vos locaux et matériel envisagés, le statut de votre entreprise, votre chiffre d’affaires prévisionnel, vos charges d’exploitation, un compte de résultat prévisionnels, un bilan prévisionnel, un plan de financement, votre budget de trésorerie. Pour rester clair, privilégiez les infographies.

Après votre installation

Réaliser un business plan représente, au fond, un bon test avant de se lancer. Posséder son entreprise de jardinier-paysagiste nécessite en effet à la fois des capacités en gestion financière (calculer vos prix de vente, vous assurer de vous faire payer, régler vos fournisseurs, suivre votre trésorerie…), en gestion courante de l’entreprise, de procéder aux déclarations dans les délais, et impose des démarches commerciales : obtenir des rendez-vous et des commandes, réaliser des devis et des factures. Ce business plan vous aide à mieux cerner les tâches qui vous attendent.

5. Les coûts à la création de votre entreprise de paysagiste

Lors de l’ouverture de votre entreprise de paysagiste, il faut tenir compte des investissements préalables tels que l’achat de matériel, de véhicules, mais aussi vos frais de personnel et vos achats de végétaux. Devront également être inclus le coût de votre loyer, des frais de publicité, de fonctionnement et d’entretien des véhicules et machines agricoles.

6. Cibler les aides et subventions pour lancer votre entreprise de paysagiste

En tant que créateur d’une entreprise de jardinier-paysagiste, vous pouvez prétendre, sous conditions, à des aides qui prennent la forme :

  • de primes et subventions des pouvoirs publics (État, région, département…) ;
  • des exonérations fiscales et sociales (l’Accre…) ;
  • des subventions ou aides de fondations ou associations privées.

7. Sans apport, pas de création d’entreprise ?

Un apport personnel et d’éventuelles subventions suffisent en réalité rarement aux besoins de l’entreprise naissante. Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de prêts spécifiques aux entreprises du paysage. Il est toujours possible d’emprunter auprès de votre banque (prêts jeunes commerçants, prêts personnels à taux préférentiel, prêts d’honneur…) ou de faire appel à des investisseurs. Plusieurs partenaires financiers sont consultables auprès de la BPIfrance Création.

Sans diplôme, pas d’entreprise de paysagiste ?

Pour créer une entreprise paysagiste, aucun diplôme n’est exigé. Mais comme indiqué au chapitre des compétences attendues, il est fortement conseillé de se former et, via des stages ou du salariat, de se tester avant de se lancer.

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